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« Un si joli petit village… la suite… »

Publié le par Sylvain Lambert-Virgili

Il était une fois dans un petit village près de chez nous…

Depuis le mois de novembre dernier, l’hiver a balayé 2015 pour nous emporter vers le printemps 2016 qui s’annonce. Dans le petit village d’indigènes que vous connaissez si bien, de nouveaux rebondissements s’annoncent et se passent.

La désertification commerciale se poursuit à grands pas, les logements vides font résonner leurs silences jusqu’au contrefort de la citadelle et la somnolence gagne les âmes endormies. Elles sont si loin les bulles du champagne qui coulait à flot il y a bientôt deux longues années. La gueule de bois des lendemains difficiles se poursuit et s’abat sur nos édiles.

Alors que chemin faisant, je me perdais dans un recoin piétonnier de NICAEA, j’entendis que dans les couloirs du palais, certains indigènes de chez nous s’apprêtaient à se livrer bataille. Fort intrigué mais peu surpris, je découvris que s’étaient réunis pêle-mêle Pepone, Don Camillo, la cantatrice, le blaireau, Gatsby et deux nouveaux intervenants : Brutus le gladiateur romain chargé des questions sécuritaires de notre village et notre François Pignon à nous, sympathique mais semble-t-il aussi accablé par beaucoup de bassesses par l’ombre du pouvoir. Le tableau n’aurait pas été complet si notre Bob Woodward de la gazette locale n’assistait aux joutes verbales.

Il était question de diffamation et même d’injures publiques si l’on en croit une robe noire au front grisonnant. La diffamation est une infraction pénale définie comme l’allégation ou l’imputation d’un fait qui porte atteinte à l’honneur ou à la considération de la personne auquel le fait est imputé. Ce qui est intéressant dans cette définition c’est que la justice se prononce sur la forme plus que sur le fond, puisque l’on ne peut pas dire publiquement que quelqu’un est malhonnête car ce serait diffamatoire même si un autre jugement pouvait prouver que la malhonnêteté était fondée. J’espère ne pas vous avoir perdu en route…

Autrefois la justice se rendait sous le chêne, chez nous ce serait sous l’olivier ou le caroubier sur les hauteurs de St-Michel mais dorénavant les blouses noires ont remplacé les conseils des sages et des anciens d’Antan… l’évolution est-elle si bonne ?

Deux matchs se préparaient. Dans le coin rouge Iznogoud, c’était aussi IS Not HERE, il brillait par son absence, peut être sa façon à lui de reluire… Dans le coin bleu Don Camillo avec le verbe haut et sa prestance. On parlait en terme moins fleuri de l’Arroseur arrosé, ceci n’aurait pas fait toute une fable… Alors la justice devait se prononcer sur les raisons, sur le fait diffamatoire ou non, entendis les deux parties, les deux juristes en toges, échangeant leurs arguments pour un si petit préjudice, pour un si petit village…

Ce qui fut drôle en revanche, ce fut de replonger dans les luttes intestines d’une guerre municipale digne du « Grand Fossé ».

La seconde partie était plus grave, plus solennelle, car l’on parlait de carrière brisée, de complot, notre François Pignon était un peu Daniel Auteuil dans « Le Placard ». La cantatrice fit son show, heureusement que Baccarat fut bien plus haut dans l’Est car l’on aurait détruit les productions de la cristallerie. Elle était accompagnée de deux confrères, un pour le fond, un pour la forme, preuve en est que la situation fut grave, car ce volet où l’on plaide pour diffamation sur la qualification d’un homme en conseil de village public n’est que le premier volet d’une série où l’on parlera dans d’autres cour de licenciement abusif et de délits en témoignages erronés. Gatsby rappela combien Pignon avait été dévalorisé en public par la demande d’un trublion Ribériste et la réponse de la Castafiore. Brutus, le cerbère, balbutia sans convaincre ce qu’on lui avait bien certainement demandé de répéter de façon sage et concise. Pignon mit fin aux débats par une intervention emplie d’émotions et de gravité. Nous eûmes alors droit à l’emphase d’un avocat digne de Me Leclerc et une défense très technique, peu convaincante d’un jeune du barreau à la carrière annonciatrice de prochains succès.

Quelles seront les décisions ? Les délibérés seront connus dans plusieurs semaines,, d’ici là de nouveaux épisodes garniront peut être nos étagères…

Le soleil avait disparu au moment de nous quitter comme de vrais « Bons amis ». Chacun regagnant son camp, mais la mine de Pepone et du Blaireau n’était pas celle « Des jours Heureux ». Gatsby, Pignon et Don Camillo dans leur grande candeur s’embrassèrent et la Castafiore rangea ses vocalises en emmenant Brutus avec elle.

Les prochaines semaines devraient nous laissait entrevoir que Numérobis devrait se prononcer sur la future Thalassothérapie du village et nous apprendrons en son temps que le procédé de pompage ne pourra avoir lieu et celle ci sera requalifié au mieux en Balnéothérapie… Tiens, c’est drôle mais Don Camillo l’avait lu dans les ouïes…

Bien sûr, vous en avait l’habitude, avant de terminer : « Toutes ressemblances avec des personnages existants ou ayant existés seraient purement fortuites »

SLV

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